Mercredi 15 novembre
20 h
Blues / Soul
Grande salle
AD. 10€ / TR. 14€ / TP. 17€
Plus de dix ans déjà que Charles Pasi contourne les codes, slalome entre les piquets de l’évidence pour écrire sa propre destinée.
Un piano, un harmonica, une voix. Puis la ville. Les villes. Le bitume. Une déambulation. Citadin, témoin, homme, musicien, Charles Pasi marche, arpente, avance, sur sa route et dans sa tête. Blues, soul, pop, subtil mélange de douceur et de mélancolie, de lucidité et de dualité, c’est cette façon de donner beaucoup sans en faire des tonnes qui plaît, cette force rare de pouvoir convoquer tous ceux encore capables de s’émouvoir, loin des petits arrangements avec la mort. Bricks (son nouvel album sorti chez Blue Note) est d’ailleurs une jolie métaphore de ce cheminement : « Les briques, c’est ce qu’il y a au départ d’une construction. Et aussi à l’arrivée. Quand il ne reste plus rien, il reste encore les briques. La brique, c’est autant le projectile que le refuge. Ce disque, c’est ce que ça représente aujourd’hui d’être dans une ville, avec ce que ça peut avoir d’innocent et de coupable, selon la façon dont tu la regardes. Ce n’est ni un éloge ni à charge. Je ne juge pas, je décris »
Il cite d’ailleurs en souriant Duke Ellington : « Il n’y a que deux styles de musiques : la bonne musique et la mauvaise musique » .
Comme il a raison.